Le fusain est constitué par le bois de l'arbre fusain ou bois de saule calciné (charbon de bois).
Dans l’histoire de l’aventure artistique, ce fut sans doute
le premier médium utilisé pour laisser une trace.
A travers les époques, la
qualité veloutée du fusain est restée identique, seule son utilisation par les
artistes varie.
Il y a deux présentations du fusain. Le plus commun est sous
forme de bâton naturel, plus ou moins régulier et plus ou moins gros, appelé
"buisson", qui existe aussi en section carrée, par deux sous
cellophane. L'autre type de présentation se trouve dans une compression de la
poudre de fusain, reconstituée, conditionnée sous forme de crayons, ou bâtons
également. Il existe des fusains secs et
d'autres plus gras. La gamme d'intensité reste très ouverte, du plus clair
(grâce notamment à l'estompe) jusqu'au noir profond.
L'emploi du fixatif depuis
le XVIe siècle
a permis que le fusain ne soit plus considéré comme un médium éphémère, mais
comme un médium noble.
Aujourd'hui, il reste, aux cotés des mines graphites, de
la sanguine, de la pierre noire et des craies d'art, le principal matériau
utilisé pour la réalisation d'études dans les ateliers de Beaux Arts.
Le fusain
se taille au cutter et se gomme avec la gomme mie de pain ; l’estompe peut
se faire au doigt, à la peau de chamois, ou au bâtonnet de papier roulé. Le
fusain s’applique de préférence sur du papier Ingres.
Dessin de Catherine Mazarguil, cellier cisctercien / abbaye de La Bussière sur Ouche / Format mi-raisin