La sanguine
La
sanguine est constituée par une terre de couleur rouille que l'on trouve notamment
dans le centre de l'Italie. Elle constitue un des plus anciens matériaux pour le
dessin.
Un véritable travail à la sanguine donne des résultats de transparence
et de volume impossibles à obtenir avec les autres médiums.
La sanguine, argile
ferrugineuse compacte, est vendue sous forme de morceaux que l'on peut utiliser
brute, taillée en pointe et fixée sur un porte-mine spécial. La sanguine
artificielle, faite d'oxyde de fer et de chaux se présente quant à elle sous
forme de crayons ou de bâtonnets carrés.
Il est conseillé d'essayer les
sanguines chez le marchand avant de les acheter, les textures variant
énormément, ainsi que les couleurs, de la plus claire à la plus foncée. Attention : certains
magasins vous vendent pour des sanguines des crayons qui sont en fait des
pastels. Ceux-ci déposent une poussière colorée sur la papier, alors que la vraie sanguine "colle" au support.
Souvent utilisée sur des papiers de couleur, les artistes pratiquent
alors ce que l'on appelle les "rehauts de blanc", touches de gouache
ou de craie blanche destinées à accentuer la lumière. On peut mélanger la
sanguine à la pierre noire également.
La sanguine, très fragile, ne se taille
qu’au cutter.
En illustration : en haut, "Dessin Botanique" (détail), plus bas "La Chercheuse d'Esprit" (détail) de Catherine Mazarguil, réalisés à la sanguine sur papier Canson et sur papier coloré, avec rehaut de blanc.